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Сообщение: 3076
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ссылка на сообщение  Отправлено: 26.11.09 21:01. Заголовок: Документы из архива канцлера Пьера Сегье (продолжение-1)


Благодаря тому, что мне, не без помощи уважаемой Amie du cardinal, попала в руки книга Б.Ф.Поршнева "Народные восстания во Франции перед Фрондой, 1623-1648 года", появилась возможность разместить на форуме оригиналы из архива канцлера Сегье, часть которого находится в Петербурге.
Уважаемая просьба. У кого есть возможность, начинайте потихоньку перевод документов, чтобы все участники форума имели возможность с ними ознакомиться. Спасибо.

Биографически данные о канцелере приводить здесь я не буду , для этого есть отдельная тема вот ЗДЕСЬ
Но перед самими документами, прошу форумчан уделить внимание статье автора, которая рассказывает о судьбе архива.




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Сообщение: 3523
Зарегистрирован: 20.10.08
Откуда: Россия, Санкт-Петербург
Репутация: 19
ссылка на сообщение  Отправлено: 15.01.10 20:08. Заголовок: Monsigneur, le repos..


Monsigneur, le repos de Ja ville de Marseille qui est des plus considйrйes du royaume par les estrangers n'estant pas seulcmfenjt important pour ce qui la reguarde mais enoor pour le rapport quelle a avec toutte ceste province, Monsieur le conte d'Aluis a jugй a propos de Vous depescher ce courier exprиs pour Vous informer de lestвt ou elle a prйsent.
Par ma depesche du vingthuiet du passй je Vous ay Monsigneur rendu compte des particularitйs de la sйdition (fui y ealoit arrivйe le jour prйcиdent et des prйtextes dont on s'est servy pour abuser de la facilitй et lйgиretй du peuple. Depuis Monsig[neu]r le conte d'Alais y ayant sйjournй jusques au premiers de ce moys qu'il eu partit les choses sont demeurйes dans le calme non touttefoys tel qu'il seroit a dйsirer. Les bruits qu'on a faict courir sourdement les divers billets qu'on a jette et qui ont estй portes a diverses personnes de condition ou Monsig[neu]r le conte d'Alais n'est pas espargnй quoyque jusques icy on n'ayt pas mesme osй le soupзonner ny d'interest particulier ny d'avoir donnй suiect a qui que ce soit de s'en pleindre et une maison pillйe la nuict du deux au trois du courant par des personnes masquйes nous ont bien faict cognoistre que la dis position dos esprits du peuple estoit mauvaise et que les semences do sйdition n'estoyent point estouf-fйes.
Le mйmoire cy joпnct. les billets, les procйdures que jay faictes cnsuitte avec la coppie d'une lettre cscrite d'Avignon par un gentilhomme a un au[tr]e gentilho[mm]з de Dauphinй habituй a Marseille depuis quinze ou seize ans Vous fairontvoir bien clairement que les autheurs de ceste sйdition ont eu d'au[tr]es veues et que les deux prйtextes dont il?, se sont servis pour mettre le peuple en mauvaise humeur ont estй recherchйs et supposйs malitieu-sement, puisque quelque soing qu'on ayt pris de les ester le feu est [ilustost demeurй assoupy qu'esteinct, de"=orto qu'il y a beaucoup a crein-dre un nouvel embrasement s'il ny est pourveu promptement avec sйvйritй contre ceux qui ont donne lieu aux dйsordres passй s par leurs mauvais conseilz.
Que d'autres que les Val belles scavoir le borgne qui est lieutenant de l'admirautй, le con[seill]er son frиre et Valbelle le sacristain de l'Abbaye de St Victor jeur cousin et leur conseil on puissent estre accusйs, je pense que les billets et les l[ett]res parlent trop clairem[en]t pour en doubter, ainsy je croy qu'il est trиs juste de leur en faire porter la peine, il est vray qu'ilz ne sont pas partitulierem[en]t nommйs mais Hz sont si bien designй qu'estant question de restablir le repos et d'affermir le service du Roy non seulem[en]t en une ville de la considйration de celle de Marssille mais иncor en toutte la province ou on a desia veu quelques bluettes de sйdition en deux occasions pour le droict de confirmation qu'il y a sans doubte lieu de faire en ces trois personnes un exemple qui donne de la terreur et de l'apprйhension a ceux qui suroyent asses hardis et malheureux pour avoir de semblables pensйes et qu'a moings de s'asseurer de ces trois personnes il est absolument impossible de les cmpcscher d'entretenir et nourir des caballcs et des intrigues qui expos_eront touts les jours la ville de Marseille aux extrйmitйs ou on la veue ces jours passes. Que Monsig[neu]r le conte d'Alais y puisse tousiours donner ordre et contenir ces peuples, outre qu'en ces esmutions sa personne n'est pas sans hasard s'exposant a une populace grande et nombreuse et ramassйe de touttes les nations de l'Europe dans laquelle il n'est pas inconvйnient qu'il ne se trouve ou ne se mesle quelque malheureux asses meseliant pour entreprendre sur sa personne. On ne se peult pas promettre si le feu estoit bien, rallumй a Marseille nayant dau[tr]es forces que l'amour et le respect qu'il peult lestcindre et contenir une beste si puissante et si farouche quand elle est esmeue. De sorte que si d'an costй il y a de la rigueur de s'asseurer de ces trois personnes, de l'au[tr]e aussy y ayant grand pйril il semble qu'il est plus juste que quelques particuliers souffrent quelque chose que de hasarder le repos d'une ville importante et de toutte une province et qu'il est plus expйdient de prйvenir les malheurs et les suites de ces sйditions que d'y pourvoir aprиs quelles sont arrivйes et d'en chastier les autheurs aprиs l'exйcution de leurs malheureux desseings. Je suis avec respect, Mon-signeur, vfost]re treshumble et tresobeissant serviteur

Champigny
A Aubagne ce 5 juillet 1644


Monseigneur, larrest de sa majestй par lequel monsieur Fouquet fust commis pour faire cotiser la taille et faire le procиs aux scditeux avec in-terdition a nostre compagnie de s'enmesler, ayant estй publiй incontinant aprиs que les йmotions jupal aires commancerent a naistre en quelques endroits de ceste province, nous fusmes bien empeschez de demeurer les bras croise avec le desplaisir de ne pouvoir faire nos charges sans nous commettre avec led[it] sieur Fouquet contre lintention expresse du Roy. Mais ayant apris quil sestoiо retirй de la province pour faire un voyage en Languedoc nounous disposasmes Monseigneur de donner larrest dont je vous supplie trиs humblement de voir la coppie. Nous scavons quil a eu cest effect qued'ar-rester des sйditions qui aloient naistre en beaucoup de villes et bourgs do ceste province ou la taille l'ust cotisйe incontinant aprиs la publication disel-luy. La ville de Vienne ou nous sommes establis et les lieux circonvoisins exйcutants nostred[it] an-est ont donnй lexomple dune parfaicte obйissance aux habitans des lieux qui ne sestoient cncor point esmeus. Nous eussions volontiers portй nos persomies partout ou ce fuu sest malheureusement allumй, si nous eussions creu d'estre asscs puissans pours lesteindre mais зella ne sestant peu faire qu'avec la force. Nous avons pris locasоon de larrivcй de Monsieur le duc de Lesdiguiercs en ceste province pour luy offrir d'employer lauthoritй que le Boy nous a commise aux chastiment des coupables selon quil le trouvera a propos pour le bien du service de sa majestй. Et ayant hier apris quil descendoit a Vallenco ou le treziesmc de ce mois la fureur des femmes passa jusques a la personne de monsieur Fouquet et de deux conceilliers du parlement dont lun a estй blessй en plusieurs endroits de sa pers : ne, et lautre tuй sur la place, despouillй et jette dans la riviиre du Rosne, nou y avons envoyй deux conseilliez de nostre compagnie et le sieur procu[reu]r gйnйral pour informer des crimes dont la cognoissance despend de nostre ju risdiction et former lo procиs aux coupables avec dessein si monsieur de Les-diguieres le trouve a propos cli envoyer tel nombre de juges quilz puissent juge r sou ver ay ne ment et contenir par l'exemple du chastimcnt les autres sйditieux de la"province. Nous en ferons de mcsme en tous les autres lieux ou il y a eu sйdition sur le sibiect de la taille si sa majestй le nous veut ainsy permettre. Je vous sipplie Monseigneur de navoir pas dйsagrйable le compte que je vous rends et que je vous tienne adverti de toutes les choses du ceste nature digne de vostre cognoissance. Je vous demande encores, Monseigneur, quil vous plaise me favoriser de vostre protection et de croire que je suis trиs certaynement, Monseigneur, voslre trиs humble et trиs obйissant serviteur

Musy
A Vienne le 19-me aoust 1644


Monsieur, le desordre qu'il y a eu en ceste ville m'ayant obligй de m'y rendre avec les commissaires dn Parlement pour y restablir l'authoritc du Roy et faire faire la punition exemplaire des sйditieux, deuxconfseillijers de la Cour des aydcs avec le procureur g[e]n[er]al y sont aussy venus pour en prendre ccgncissance comme de chose qu'ils prйtendent estrк de leur ju-risdiction. Mais ayant juge que contesta[ti]on qui surviendrait la dessus pourroit retarder l'efоect de la justice dont la prompte expйdition est trиs nйcessaire pour lo bien du service du Roy dans ceste province, jay priй lesd. Srs de la Cour des aydes de s'en retourner a Vienne pour continuer leurs soins dans lad. ville et dans le Viennois, Vous assurant Monsieur quilz en ont rendu de fort utiles et quilп n'ont pas peu contribuй par l'arresst quilz ont faict au repos dos peuples de ces quartiers la, qui se sont mieux contenus dans leur debvoir que non pas les autres. Je rends ce tesrnoignage a la vйritй, Vous suppliant trиs humblement de croire quil n'y a personne dans le monde que Vous honore plus que moy ny qui soit avec plus de passion, Monsieur, Vostre treshumble et obйissant serviteur

Lesdiguiиres
A Valence ce 21 aoust 1644


Monseigneur, suivant ce que jeus l'honneur de vous mander avant que dйpartir de Lyon je veins le vendredy 19-me de ce mois en cette ville ou je trouvay Monsieur le duc de l'Esdiguitfres accompagne de beaucoup de gentilshommes de ses amis et de ces Messieurs du parlement de Grenoble qui a sa priиre feurent dйputйs pour venir icy faire procиs a ceux qui sa trouve-roient coupables de la sйdition qui estoit arrivйe quelques jours auparavant. D'abord que j'eus l'honneur de le saluer, je luy dis la crainte que javois do nie trouver engage dans un conOict de juriscliction avec ces Messieurs et je priay de faire en sorte qu'ils ne commenзassent aucune procйdure jusques a ce que le lendemain matin nous nous f eussions veus chez luy pour tacher a nous accomodcr. Le lendemain ayant sceu qu'ils se dйvoient assembler de bon matin au palais du siиge presidial de cette ville, j'y feus plustost qu'eux pour y faire enregistrer ma commission, aprиs quoy je me retiray chez moy pour me faire rendre conta plus particulierment que j'eu avois peu faire le soir prйcиdent de ce que les officiers de ce siиge auroient faict durant cotte sйdition pour sy opposer et en punir les coupables. Ils me reprйsentиrent leurs procиs verbaux informations et autres procйdures criminelles, ensuite desquelles ils avoicnt donnй jugement de mort contre trois des coupables ainsi que vous pourrйs voir par ce qui en est йnoncй dans mon procиs verbal que je vous envoie lequel jugement ils n'avoient peu faire cxectuer faute de forces suffisantes et d'exйcuteur, et aussi parce que Monsieur le duc de l'Esdiguieres leur manda qu'ils en diffйrassent l'exйcution jusques a ce qu'il feust arrivй en cette ville. Comme je travaillois a cela on me veint dire que Messieurs du parlement s'estoi-cnt assemblйs au palais et avoient contraint le juge ordinaire de cette ville qui est juge de Monsieur l'evesque de Valence de rapporter a leur greffe les informations qu'il avoit faite pour raison de cette sйdition tant d'office que par commission de Monsieur Fouquet. En quuy n'ayant qu'ils ne faisoi-ent pas ce dont javois prie Monsieur le duc de l'Esdiguicres et, apprйhendant qu'ils no se saisissent devant moy des prisonniers qui estoient dans la citadelle, je m'y transportay a l'heure mesme et fis defence a celuy qui y commandй de les dйlivrer a qui qui ce feust que par mon ordre. Comme j'y estoit encore deux conseillers du parlement de Grenoble veinrent jusques auprиs de la porte, mais voyant que je les avois prйvenus, ils se retireront. Monsieur le duc l'Esdiguоeres m'envola prier de l'aller trouver j'y allay et n'y que ces Messieurs avoient taschй de me brouiller avec luy sur ce que j'avois faict enregistrer ma commision avant que de la luy monstrer. Je le satisfis sur cela et luy dis ce que je m'estois desia donnй l'honneur de vous escrire sur le sujet de cette contestation, mais que je voiois bien que cette voie de vous accomoder que je vous avois proposйe estoit un peu longue, que l'occasion prйsente demandoit quelque prompt exemple qui feust capable de contenir les autres villes en leur devoir, et que ces Messieurs qui estoient en cette ville avec luy ne pourraient pas y demeurer si longtemps qu'il seroit nйcessaire pour attendre les ordres de la cour. Cest pourquoy j'cstimois qu'il estoit a propos que nous fissions de nous mesmes quoy qu'avec beaucoup moins d'autoritй ce que nous ne pouvions attendre do faire par vostre ordre. li trouva cette proposition bonne et manda pour cet effoct quelques uns de Messieurs du parlement de Grenoble. Monsieur le prйsident Pourroy y veint luy mesme avec un conseiller et le substitut du procureur gйnйral". J'avois tant d'envie de m'accorder avec eux pour les raisons que je vous ay desia mandйes et pour quelques autres nouvelles que nous n'eusmes pas de peine a convenir de ce que nous avions a faire. La plus grande difficultй qui se rencontra veint de la part de Messieurs du presidial de cette ville qui sou hoittoient que leur jugement !eust exйcutйe ayant estй donnй presidiale ment et en dernier ressort, ce que Messieurs du parlement n'ont point dutou-voulu permettre sous prйtexte qu'il n'estoit pas assez sйvиre pour l'exemplt dont on avoit besoin, mais en effect parce qu'ils ne veulent point reconmistre ce presidial ni souffrir qu'en leur prйsence ses jugemens soient exйcutйs nonobstant l'appel. Pour les accomoder il a estй anestй que Messieurs du parlement et moy ferions de nouveau le procиs aux coupables mesme a ceux que Messieurs du presidial avoient condemnйs sans nous servir do leurs procйdures. Ils n'ont point voulu souffrir ni moy le permettre que le substitut du procureur gйnйral interiectast par devant nous UE appel a minima de leur jugement ni que leurs procйdures feussent mises entre les mains du greffier du parlement. Ils ont encore dйsirй pour leur descharge envers le Roy et envers vous, Monseigneur, que Monsieur le duc de l'Esdiguieres leur don-nast un escrit par lequel il dйclare qu'il juge a propos pour le service du Roy qu'ils surcoient l'exйcution do leur jugement. En consйquence de cet acзo-modemcnt Messieurs du parlement et moy avons travaillй et travaillons incessement mesme le dimanche et les jours de feste a l'instruction de ce prc ces et je croy que dans cette semaine il pourra estre achevй a l'esgard ao ce qui sont prisonniers, au nombre desquels se trouvent celle de ces femmes armйes qui marchoit a la teste des autres avec un chapeau et des piet qu'on appolloit sa capitiiinesse, et celle qui Lattuit le tambour. 11 y a aussi un homme a qui un des tesmoins dit avoir veu mettre un des plaзais mais a la confrontation l'accusй a donnй de trиs pertineris reproches dont le tesmoin est demeure d'accord. Nous avons bien descouverl cduy qui avoit escrit la requeste qui fout prйsentй a Monsieur Fouquet mais il ne se trouve point, et nous n'avons peu jusques icy scavoir qui estoit l'auteur de cette rcqueste ni de ees placarsdont par l'ordinaire procиdent j'eovoiay copie a Monsieur le Tellier. Peut estre que si quelques uns des accusйs sont condem-nйs a la question on en pourra descouvrir quelque chose ce qui feroit fort a souhoitter, car il me semble que ceux qui ont composй tous ces libelles sont les vйritables auteurs de la sйdition et mйriteraient bien plustost d'estre punis que d'autres que leur misиre et le mauvais exemple des premiers a prйcipitйs dans ce malheur. Si Ton vouloit punir tous ceux qui ont este dans la sйdition il faudrait dйserter la moitiй de cette ville, et je croy que dans une pareille occasion il faut se contenter de chastier les plus coupables et dissimuler les crimes de ceux qui le sont le moins. Je nay point encore eu le temps de m'informer particuliиrement do la misиre du peuple, mais tout le monde la dit estre si grande, et le peuple se croit en cffect si malheureux que quelque exemple que l'on face icy Monsieur le duc de l'Esdiguieres ni la viuspart des gentilshommes qui sont auprиs de luy ne pensent pas que les receveurs contre qui la sйdition s'esl faite puissent demeurer en sыretй dans cette ville quand Monsieur le duc de l'Esdiguieres n'y sera plus. Et quoy que maintenant il y soit ils n'ont pourtant encore ose sortir de la citadelle ou ils s'ostoicnt retirйs. Il y en a un nommй Mon tфt contre lequel particuliиrement le peuple est fort irritй parce dit on que volant qu'il fai-Soit difficultй de paier les tailles il dit par plusieurs fois qu'un quartier d'hiver luy en foroit la raison et qu'il leur feroit brouter l'herbe comme Jes bestes. Messieurs du parlement eussent bien eu envie de luy faire son procиs sur cela, mais je l'ay empescho n'estimant pas que quand il pour-roit estre convoincu par des tesmoins qui ne deussent pas estre suspects d'avoir tenu semblables discours ce fcust icy le temps de l'en chastier.
Le commencement des dйsordres de cette ville vient bien de la misera du peuple mais leur progrиs procиde de la division qui est entre les personnes les plus puisantes et lesquelles s'y dйvoient opposer. Monsieur de Valence est comme vous scavez seigneur de la ville, et a pour cette raison un grand procиs avec les officiers du presidial pour leur jurisdiclioпi ce qui faict qu'ils sont, trиs mal ensemble et que ni les uns ni les autres n'ont toute lautoritй qu'ils devroient avoir. Cet evcsque est encore mal avec le gouverneur qui est Monsieur de Vaines lieutenant colonel des gardes lequel a icy un neveu qui commande en sa place et lequel s'appelle Monsieur du Cucuneu. Ce qui diminue encore l'autoritй des presidaux C'est que par un arrest du conseil vous les avez obligйs de tenir une chambre a Privas pour le Vivarets lequel est de leur ressort. Laquelle chambre Monsieur Bosquet estoit allй estnblir avec la pluspart des officiers de ce siиge justement au temps que la sйdition est arrivйe en ce lieu.
Quand nous aurons faict icy ce que nous aurons a faire Monsieur le duc de l'Esdiguieres se propose de passer par Romans ou l'on a encore appliquй depuis trois jours plusieurs placars de l'un desquels je vous envoie ^copie et de la s'en aller a Grenoble, ou il faict es tarde convoquer l'assemblйe des dix villes. Pour moy j'eusse creu que dans cette conjoncture et dans la disposition que les peuples ont a la sйdition et a la rйvolte il estoit dangereux de les ras_scmbler en un seul corps. Mais Monsieur le duc de l'Esdiguпeres qui les coitnoist mieux que moy n'est pas de cet advis et se persuade que ce moyen pourra beaucoup servir a les satisfaire.
Je croy que' Messieurs du parlement voudroient encore prendre connpis-sance de ce qui s'est passй a Romans a quoy je ne m'opposeray point. L'accompdement que j'ay faict avec eux ayant dcsia beaucoup servi a guйrir l'opinion que tout le Dauphinй avoit que je n'yostois venu que pour faire du mal a tout le m onde, et que mon plus grand divertissement cstoit de pendre et de tuer les plus innocens. Cette rйputation procиde sans doute de ce que Monsieur Fouquet n'ayant dans le peu de temps qu'il a demeurй dans cette province eu occasion do faire niai a personne y avoit faict plusieurs amis lesquels croians qu'il avoit sujet de se plaindre de moy ont Met ce qu'ils ont peu pour persuader que Monsieur Fouquet n'avoit estй rappelle que parce qu'il avoit cscrit plusieurs fois au conseil en faveur du peuple, et que l'on envoioit en sa place un homme qui estoit d'une humeur entiиrement contraire et qui en toutes choses ne fairoit que l'affliger. Ces discours avoient faict une telle impression dans les esprits qu'il n'y avoit personne qui ne les creust et mesmes quelques gentilshommes de qualitй m'en dit qu'on quelque lieu de Dauphinй que j'eusse estй sans Monsieur de l'Esdiguieres je n'y eusses pas estй en sыretй. D'abord que je feus arrivй icy on fit courir le bruit par la ville que la premiиre chose que je demanday Monsieur le duc de l'Esdiguieres ce feut s'il n'y avoit point icy d'archers et de bourreaux. Il est vray qu'entr'autres choses je luy dis je ro'es-tonnois de ce que j'avois appris qu'il n'y avoit presque point d'archers en toute la province de Dauphinй et de co qu'il avoit estй oblige d'cmploicr des gentilshommes afaire une chose qui me sembloit si indigne d'eux.
'Oultre que mon humeur est d'elle mesme trиs portйe a la misйricorde cette raison m'oblige, Monseigneur, de vous demander la permission d'en avoir surtout dans ce commencement afin de destruire s'il se peut les fвcheux bruits que l'on a faict courir de moy. Messieurs du parlement se portent d'eux mesmes assez a la rigeur sans qu'il soit besoin que js leur en monstre l'exemple ma voix n'estant coыtйe que pour une avec les leurs, elle pourra estre plus douce sans que les coupables en soient moins punis.
Je receus hier au soir un pacquct de Monsieur le Tellier qui m'afflige extrкmement dans lequel il m'envoie une lettre de cachet avec une ordonnance pour faire le procиs a un nommй Messy capitaine au rйgiment du passage comme dйserteur d'armйe. S'il fault que j'exйcute cet ordre cela confirmera es frange ment la mauvaise opinion qu'on a de moy. Cest pourquoy je vous supplie, Monseigneur, de me faire la grвce de le faire rйvoquer, s'il est possible, et advenir d'empescher autant que vous pourrйs qu'on ne me donne de semblables commissions. Je vous demande cela pour mon honneur pour ma satisfaction, mais beaucoup davantage pour faire que je sois capable de servire le Roy plus utilement c'est, Monseigneur, vostre trиs humble trиs obйissant et trиs fidelle serviteur

Lozieres
A Valence ce 25 auost 1644



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Сообщение: 3569
Зарегистрирован: 20.10.08
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ссылка на сообщение  Отправлено: 20.01.10 23:13. Заголовок: Monseigneur, Messieu..


Monseigneur, Messieurs du parlement de Grenoble et moy achevâmes avant hier au matin de juger ces pauvres gens qui ayant eu quelque part a la sédition de Valence avoient esté faits prisonniers."Mais je crains bien que ce que les peuple dit desia ne soit véritable, que nous ne nous soions davantage ataches a punir ceux qui pouvaient estre coupables du meurtre de Monsieur du Cros que ceux qui estoient en effect les auteurs de la sédition. Nous avons condemne a la mort trois hommes et une femme qui se trouvèrent au lieu ou ce conseiller feut tué et celuj qui avoit composé et piiché l'un des placards après avoir souffert une question fort légère en a esté quitte pour bannissement. Un autre qui avouoit luv mesme qu'il avoit escrit l'insolente requeste qui feut présentée a Monsieur Fouquet ne doit souffrir qu un banissèment de trois années, que sans doute il gardera encore fort mal. Quelques autres malheureux qui n'ont esté convaincus que d'estre sortis se soir que ces Messieurs fcurent attaqués ont esté condemnés au fouet et au bannissement perpétuel et mesme un jeune garçon de dix huict ans a dix années de galères. Voila, Monseigneur, quelle a este la justice que nous avons faites. Elle vous obligera sans doute a l'advenir a ne plus permettre que Messieurs du parlement soient juges de semblables choses. Il seroit pourtant fort a souhoît-ter qu'il se puissent estre et pour le service du Roy et pour moy. Leurs ju-gcmens auraient bien .plus d'esclat et d'autorité que les miens et j'en ferois moins odieux a toute In province. Mais ils n'ont garde de punir sévèrement qu'ils approuvent, et de s'opposer avec vigueur a ce qu'iîs souhaittent. J'adjousteroïs a cecy plusieurs autres choses si j'avois 1 honneur de vous entretenir, mais il y en a qui ne se peuvent mander. Monsieur le duc de l'Esdiguieres vous en parlera peut estre lors qu'il sera de retour. Cependent, Monseigneur, je vous supplie .de déchirer cette lettre après que vous l'aures leue de crainte qu'elle ne tombe en d'autres mains que les vos très. H y a deux personnes a Paris qui scavent tout ce qu'on y mande et qui Inscrivent en ce pais. On m'a dit que c'estpit eux qui avoicnt esprit icy toutes les choses qu'on y a dittes de moy, et qui on y croit encores partout ailleurs qu'a Valence. Ils ont pensé qu estant serviteur de Monsieur le duc de l'Esdiguieres je ne pouvais estre le leur, et cette pensée leur a donné l'envie de me nuire en tout ce qu'ils pourroient. Je ne scay ce qu'ils font a Paris si longtemps, mais puisque leur interdiction est levée, il me semble, qu'ils seraient mieux icy a y faire leurs charges.
Monsieur le duc de l'Esdiguieres veint hier coucher en cette ville ou je l'accompagnay. Nous laissâmes encore a Valence Messieurs du parlement, qui y travaillent a faire leurs taxes qu'ils prétendent se faire paier par ces pauvres gens qu'ils condemnent aux despeiis quoy qu'ils n'eussent que le procureur général pour partie et qu'ils ayent eux mesmes juge que la plus part d'eux esîoient innocens. Avant que sortir de Valence Monsieur de î'Esdiguieres et moy avons oblige le receveur des tailles de commettre un autre en sa place dont il est demeure caution et nous avons faict que la vil-îe a respondu de la sûreté des deniers qui lui seroient mis entre mains. Nous travaillons icy pour faire la mesnie cîiose, ou mesme que le receveur qui ose bien y demeurer soit sous la sauvegarde de !a ville qui est maintenent assemblée pour deliberersur ce suiet. Monsieur île l'Esdiguieres faict estatde partir d'icy après disner pourse rendre demain a Grenoble. Je luy dois faire compagnie. lia convoqué l'assemblée des dix villes au veingt'et quatrième de ce mois. Je ne manqueray pas de vous donner advis de tout ce qui s'y passera et en toutes les occasions je tacheray de vous tesmoigner que je suis, Monseigneur, vostre très humble très obéissaot et très fidélie serviteur
Lozieres
A Romans co 7 de septembre 1644


Monseigneur, mon devoir bien plustost que la promesse que je vous en ay faite m'oblige do vous rendre conte de ce qui s'est passé de plus considérable dans l'assemblée des députés des dis villes de cette province. Mais Monsieur le duc de l'Esdiguieres ni moy n'y ayant point eu d'entrée je n'ea ay peu apprendre le particulier. Ils ont arresté qu'il seroit faict plusieurs remonstrances au Roy sur le malheureux estât de cette province lesquelles ont esté rédigées par escrit et données a deux d'entr'eux qu'ils ont chargés de vous les porter. Cependent sous le nom du procureur général des Estats ils ont prescrite a Monsieur le duc do l'Esdiguieros et a moy doux requesîes dont l'une s'ardresse a nous deux coniointement et l'autre a moy seul. Je vous envoie copie de la première avec la responce que nous y avons faite, et copie de l'ordonnance que j'ay rendue sur lautre, par ou vous verres. Monseigneur, que la nécessité des'affaires du Boy nous a contrainte d'entreprendre une chose qu'en une occasion moins pressante nous n'eussions sans doute en garde de faire. Nous avons considéré que la pluspart des communautés de ceste province n'ont encore faîct aucune diligence pour imposer les sommes contenues aux commissions qui leur ont este envolées, et que le seul moyen de les engager a le faire et de commencer a en paier quelque chose, c'estoit de leur donner quelque temps pour le reste pendent lequel leurs députés pourront représenter leur misère et obtenir du Roy le soulagement qu'ils en espèrent. Si l'on cust tout demandé a la fois on n'eust asseuremcnt peu rien obtenir, dans la disposition ou estaient la pluspart dos peuples de cette province de se porter plustost a une révolte générale qu'a paier tout ce qu'on desiroit d'eux. Il est vray qu'en beaucoup d'endroits leur pauvreté est si grande que quand ils en eussent eu la volonté il leur eust esté absolument impossible de satisfaire a tout ce qu'on leur demandoit, et cette impuissance eust esté capable de les porter au desespoir. Les neges qui n'ont a ce que l'on dit jamais este si grande que cette année ont pourry presque tous les grains surtout vers les montagnes et n'ont pas seulement laissé autant qu'il en est nécessaire pour semer. Les gelées qui sont arrivées vers le printemps et dont on a ressenti des effects proche de Paris ont aussi gasté en ce païs et les prés et les vignes ce qui faict que cette province ne peut gueres estre moins en estât de paier de grandes sommes qu'elle est a présent. Cette surceance que nous avons accordée luy donne quelque espérance d'estre deschargée d'une grande partie de ce qu'elle n'est pas maintencnt contrainte de paier, et cette espérance luy f^ra faire tous les efforts pour satisfaire promptement a ce qu'a présent on luy demande- Néanmoins il n'y a pas d'apparence que cela se puisse faire sitost que le temps de la surceance nu soit bien près d'expirer et ainsi il se trouvera que cette surcoance sera très utile au service du oy et n'y portera aucun prciudice. J'advoue pourtant que si vous ne leur accordés pas un grand soulagement, ci si vous ordonnés qu'ils seront encore contraints de paier une somme considérable outre celle qu'ils paieront présentement il y aura beaucoup de difficulté a les y obliger et grand suict de craindre quelque nouveau désordre, cela estant absolument impossible en la pluspart des lieux de ce païs. Tout ce que Monsieur de l'Esdiguieres et moy avons peu faire ça esté de ne leur pas accorder la surceance de ce qui estoit deu pour les années passées parce que si nous l'eussions faict oultre que la levée en eust esté après beaucoup plus difficile c'eust esté recompenser en quelque sorte la coutumace de ceux qui pouvant paier ne l'avoicnt pas voulu faire et obliger ceux qui ont paie entièrement a ne le faire a l'avenir que le plus tard qu'il leur fcroit possible dans l'espérance qu'ils auroient d'une pareille surceance et ensuite d'une entière descîiargi? ce qui son seulement seroit très nuisible au service du Roy mais aussi obligerait les receveurs a faire quantité de frais pour so faire paier lesquels tournoroient entièrement a la ruine du peuple.

Pour ce qui est des taxes qui ont esté faites pour raison du joieux avènement du Roy a la couronne on soustient que jamais les villes et les communautés de cette province y ont esté comprises. C'est pourquoy nous avons accordé la surceance de la levée de ce droit a leur esgard seulement jus-ques a ce que vous en eussiés autrement ordonné.
.
Et quant a la contrainte solidaire contre les particuliers habitants des communautés j'ay encore esté obligé de la surceoir a la réserve des trois cas auquels elle a tousiours esté ordonnée tant par ce que lu pluspart des vours et des huissiers s'en servoient a faire mille concussions que parce que le peuple en estoit tellement irrite qun cela soûl estoit capable de la por a quelque rébellion. J'ay exprimé a dessein dans mon ordonnance cas auxquels cette contrainte pourroil estre exécute afin que le peuple voyant qu'elle ne le seroit pas en cas qu'il seust obéissant la crainte d'estre exposé a une chose qui l'afflige si fort le conteint en sont devoir.

Si en tout cela Monseigneur, j'ay faict quelque cbose mal a propos je vous supplie très humblement de m'excuser, en homme qui n'avoit encore jamais eu d'employ pareil a celuy dont vous m'avez honoré, qui n'es toit que depuis peu arrivé en ceste province et qu'on y a voit faict passer dans l'esprit de tout le monde pour le persécuteur du Çauphinéne ppuvoit pas refuser de faire ce que Monsieur le duc de l'Esdiguieres trouvoit bon. Tout ce que j'ay peu c'a esté qu'encore qu'au commencement il ne s'en vcmlust point mesler parce, disant, que cela n'estoit pas de sa connoissance, j'ay néanmoins faict en sorte de ne faire qu'avec luy ce que j'appréhendais qui feust trouvé mauvais si je l'eusse faict seul.

Voila, Monseigneur, ce que j'ay creu vous devoir dire pour vous informer de ce qui s'est passé en cette rencontre, après quoy il ne me reste plus qu'a continuer les asseitrances do mon rospet pour vostre personne, de mil re-conoissance pour les obligations que je vous ay et de la sincérité avec laquelle je me dis, Monseigneur, vostre très humble très obéissant et très fidellc serviteur

Lozierus
A Grenoble ce 5 d'octobre 1644


Monseigneur, jenvoyé ce courrier exprez pour vous rendre compte des fruit/ du Synode provincial du bas Languedoc tenu a Montp[elli]er. La despesche que j'ay eu l'honneur de vous faire le 3-me novemb[re] vous aura dépeint l'esprit de cette assemblée, les trois contestations que jay eues avec les députez, et les remèdes par lesquels jay arresté le cours de leurs délibérations séditieuses. Cette lettre vous peut persuader, Monseigneur, si jay eu raison de dire quil eust esté meilleur de tenir ce Synode ailleurs, et quilz ne l'ont opiniastre que pour trouver plus de facilita a s'unir entreux, et particuli-eremfenjt avec ceux de leur Religion delà Cour des Comptes qui ont visiblement animé cette compagnie reformée.

Lad. Cour a fait la plus grande, la plus hardie, et la plus dangereuse émotion populaire qui soit arrivée depuis 30 ans dans Moutp[elll]er, le prétexte a esté de faire relever un appel de mes ordonnances a lad. Cour sur l'aff[aire] dont il leur est défendu par an-est du 24 septembre dernier de prendre eoguoissance.

Jlz ont passé plus avant, cav ilz ont mis en délibération de nie faire intimer, ce quils ont fait le 20 novembre, jen envoyé l'exploit, et sont allez a main armée en la place publique, deux con[seilli]ers a la teste pour an-ester un trompette qui crioît un prévenu de crimes capitaux a trois briefs jours, disant par les rues que cestoit pour la liberté du peuple et quil ne falloit point do quartier d'hiver.

Et de concert ont fait sortir en mesme temps led prévenu, que le trompette crioit, lequel prévenu allant par la ville, avec les livrées consulaires, accompagné de force gens armez, est allé a la maison Commune en présence des autres consuls, y est entré pendant que tout le peuple le suivroit, et de la est allé prendre un archer du prevost qui avoit assisté aud. cry, la traisnë par les rues, frappé, mis en sung, et conduit au Palais, ou Mrs des Comptes ont fait mettre led[it] archer en leurs prisons, et retiré led. prévenu en la sale de l'audience, comme sil eust com[m]ïs quelque action héroique.

Tout le la ville emeue de cet attentat m'en a demandé raison par la bouche des consuls et des magistrats. Jay eu patience un jour et demy cognois-sant les esprit; de ce pays et que leur fougue passe en un instant, et durant ce temps me suis préparé" a retirer les prisonniers, affin que la force demeurast au Roy et a ceux qui exécutent les arrcstz du Conseil.

Cette Cour des Comptes n'a esté insolente qu'en parollcs et jusques aux lances baissées, car me voyant assisté des consulz, des trésoriers de France, du presidiai, du juge ordinaire, de ceux qui commandent dans la ville et dans la citadelle, et en estât do faire reparer par la force ouverte cet attentat, ayant assemble tout ce monde partie en mon logis et partie en l'hostel de ville, elle est entrée en conférence et capitulation avec Messieurs de Goas-sonvilie et de Villepassicr, leur ont rendu les prisonniers pour me les amener, de sorte que jay rendu le trompette aux consulz et l'archer a son prcvost, et mon ordon[n]a[n]ce du 30-me novembre a esté en ce chef exécuté par Messrî des Comptes, et si vous me permettez, Monseigneur, de vous maiider mou sentiment j'estime quil est du service du Boy de la confirmer par arrest. Jenvoye l'information de la sédition, attrouppement, voycs défait et rébellion a M- de la Vrilliere pour la mettre et les proces-verbaulx et autre pièces entre les mains de qui vous ordonnerez, après avoir jette les yeux dessus. Mon advis est dans le project-d'arrest que jy ay joint, et puisquiï y a preuve de faire pendre Carbon en effigie.

Vous ne debvez, Monseigneur, craindre aucune suitte de la punition de cette émotion populaire, mais en espérer grand fruit, dautant quencor que le complot ayt esté fait avec ceux de la religion prêt. réf. a l'occasion <îu Synode provincial, pour déprimer l'autorité royale, et faire voir que dans les délibérations de leur assemblée ilz n'estoicnt résolu de déférer ny au commissaire du Roy, ny aux déclarations rrgistrées, et que dans le public ilz ' pouvoîentimpunément désobéir a l'autorité royale ayant la seule protection de la Cour des Comptes, par un exemple si illustre, il/ ont esté si industrieux quilz ont fait porter la marote aux catholiques et fait exciter et exécuter lit sédition par eux, de sorte, Monseigneur, que desadvouant cette entreprise qui leur a si mal reussy ilz n'auront garde de se plaindre du chastiment que lon fera, eeiix de la Cour des Comptes ayant desia desadvoué l'action de Carbon, et neantmoins lo fruit de la punition ira a tenir en bride les huguenotz et les mauvais catholiques.

Dosia ceux de lad. religion reformée avoïent adverty Nismes et les autres villes de leurs colloques, que Ion avoit travaillé a la liberté du peuple et que Ion avoit saisy prisonniers ceux qui l'opprimoient, et mesmes des gens qui executoient les arrestz du Conseil et mes ordonnances. Jay trouvé ce bruit respandu a Nismes et passant desia pour un article de foy...
M. lo mar[ech]al de Schonbcrg est arrivé et sera aujourdhuy a Mont-p[elli]er...

Baltazar
De Nismes ce 6 décembre 1644



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... Au surplus, Monseigneur, je ne puis obmettre de vous faire scavoir le raisonnement le plus important des chefs de cous de lareligion prêt, réf. dans une conférence secrète tenue durant le dernier Synode provencial de Montp[elli]er.
Que la consitution du temps et la conjoncture présente es toit la plus favorable quilz pouvoicnt jamais espérer pour restablir leurs affaires, parce que la guerre estant allumée de tous costez au deîiors, la moindre émotion civile et domestique leur donneroit grand advantage au dedans, et pour user de leurs mesmes termes, ouvrirait la porte a leur délivrance et un tresconsj-derable accroissement.
Et' par la, Monseigneur, il est aisé a juger de la bonté de leur intention aussybien que de leur religion, puisque le principe de leur subsitance et de leur augmentation dépend de -l'occupation dos forces du Roy au dehors et de la révolte et division au dedans.
Quelqu'un s'avança jusqucs la de dire que 60 ans d'expérience leur avaient appris, quils debvoicnt les concessions et les bénéfices des édita faitz en leur faveur a la vigueur de leurs armes, non a leurs supplication et a leurs requestes.
De sorte, Monseigneur, que ce n'est pas merveilles si toutes leurs pensées et leurs actions ne tendent qu'a disposer et exciter des tempestes, puis-quils travaillent sur des principes si pernitieux et sur des maximes si preiu-diciables au bien de l'Estat. le seray plus soigneux que jamais de veiller sur eux, et de vous en donner advis, particulièrement durant le Synode nationnal.
J 'escris a M. de la Vrilliere pour un renouvellement d'octroy a sommie-res qui est le seul moyen, d'y maintenir présentement la religion catholique parmy dos habitans qui sont presque tous hérétiques...

Baltazar
De Montp[elli]er ce 21 dec. 1644


Monseigneur, jay appris ce que contient Tarrest du Conseil entre les consulz et la Cour des Comptes, Aydes et Finances de Montpellier. J'eusse désiré que Monsieur Talon eust attendu les motifs pour estre mieux informé, car ne pensant donner qu'un arrest de surceance il a accorde tout l'avantage a ceux qui debvoient ce me semble estre chastiez.
Ce n'est pasd'aujourd'huy que je fais réflexion sur l'humeur de la Cour, qui blasnie souvent les intendants qui nont pas assez de vigueur et d'industrie pour faire obéir le Roy dans les provinces esloignées, et qui ne laisse pas de leur refuser protection quand ilz le font.
Si ceux qui ont sollicité cet affaire sçavoiont ce quilz ont fait contre l'autorité du Roy, et partuculierement contre celle de S. A. R. et mesmc contre le bien de la" ville de Montpellier et de touttes les autres de Languedoc, ilz changeraient bientost d'avis, le temps ne leur fera que trop comprendre cette vérité. Et affin que vous sachiez Testât présent, en attendant que le renouvellement de consulat qui approche vous descouvre le reste, je joints iey la coppie de la response que je feus a M. de la Vrilliere...

Baltazar
De Narbonne ce 9 janvier 1645


Monseigneur ... Ayant quitté Grenoble pour venir en ces quartiers mettre ordre a la subsistance du régiment de Sault qu'on y a envoie en garnison j'ay esté plus particulièrement instruit que je ne pouvais cstre a Grenoble de la mauvaise disposition en laquelle sont la plus part des communautés des élections de la plaine. Il est fort a craindre que l'on ne puisse rien tirer d'elles que par la force, et qu'encore par cette voie on n'en puisse pas tirer beaucoup de chose, parce que la plus part des habitans ont desia ou mangé ou diverti Je peu de fruicts qu'ils ont recueil!y l'année dernière. C'est un mal auquel il sera, Monseigneur, difficile d'apporter remède, eeluy duquel il semble que l'on se puisse servir estant plus capable d'achever de ruiner la province que de l'obliger a paier ce qu'on luy demande. Néanmoins si vous jugés a propos de î'emploier j'estime qu'il n'y auroit pour cela point de temps a perdre, de peur que le peuple qui en beaucoup de lieux s'est persuadé qu'il ne paicroit rien du tout des tailles de l'année dernière ne se porte a de nouveau désordre a lors qu'on voudra le contraindre. . .
Lozieres
A Valence ce 12 de janvier 1645


... Je prévois, Monseigneur, dos grands désordres dans este province. . . Los gens de guerre qui passent en Catalogne n'ont sceu changer les esprits, quelques meurtres, sacrilèges, Tôleries, qu'ils ont com[m]is, mais au con-trereles ont aigris davantage, et la misère du peuple est si grande, que je n'ose espérer rien de bon pour ladvenir. Cest pourquoi je Vous suplie, Monseigneur, de me vouloir donner mon congé a bonne heure et pendant que je puis me retirer avec honneur, su paravant que je sois obligé de voir et souffrir les dernières extrémité de la province, et d'augmenter les calamïtez au lieu de les soulager. Aussi j'aprens quil se fait une cabale dans les estats pour demander la suppression des intendans, et quoi que l'on me veuille persuader que la haine que le peuple a contre mon collègue ne tombe point sur moy, je vois pourtant que la plainte est contre les eoinïssairs sans fort differancc des personnes...

Bosquet
A Narbonne le 32 mais 1645


Coppie de la lettre cscrite a M. de la Vrilliere
Monsieur, nous attendons le premier de juillet pour commencer lexaction du quartier dhiver dont la levée ne sera pas faicte dans tous les lieux de la province, si Monsieur le Marescbal ne change point la résolution que nous prismes hier, de comancer par les villes capitales et lieux principaux des diocèses qui ont plus de disposition au payement, comme les diocèses de Narbonne, Met, Albi, Castres, St Pontz, Mende et semblables. Jespere que lexemple faira un bon effect dans les autres qui sont plus obstines au reffus comme Besiers, Agde, Montpellier, Viviers et autres, ayant reconu dans les discours des plus opiniastres quils pourront se laisser vaincre par lobeissance qu dront leurs voisins, aussi est ce lordinaire façon dagir des peuples de se laisser plustost conduire par lexemple que par la raison, et les entreprises les plus hasardeuses cessent destre difficiles lors quelles commencent destre exécutées sans résistance par quelque nombre quoi quil ne soit pas le plus grand. En tout cas Ion cmployera lauctorité du Roy et les forces que Ion laisse dans la province pour surmonter les difficultés qui se présenteront, mais il seroit a propos. Monsieur, que Vous fissies escrire par Jlessrs les evesques qui se trouvent en grand nombre a la cour, aux syndicz de leurs diocèses quils ne doivent espérer aucun acomodement du Conseil et que la dernière résolution a esté prise den faire ïa levée par toute les voyes possibles. Monsieur arche vesque de Narbopne a usé de ceste prudence et la lettre quil en a cscrite au syndic do son diocèse a fait un fort bon effect sur les esprits de ses diocésains et ébranlé ceux des diocèses voisins qui jusques a présent ont esté abreuves de ceste fausse opinion que la levée du quartier dhiver estoit au nombre des choses indifférentes a la Cour...
[Bosquet]
A Montpellier 20 juin 1645


Monseigneur, nous avons esté grandement surpvins de iesmolion arrivée en ceste ville le dernier du mois passe continuée le premier second et troiziem de ce mois mais enfin appaiséé le mesme jour troiziem par le grand soing et dilligence que monsieur le marcschal de Scbomborg et monsieur lintandant du Bousquet assiste de tous les officiers de nostre compagnie et de la plus part des autres officiers et consuls de la ville y ont apporte ayant arresté les désordres quy av oient commancé par les femmes se plaigaant de quelques taxes faictes sur les artisans a cauze du ioyeux advenemant de Sa Maieste a la couronne et des execu[ti]ons solidaires faictes sur eux en verteu des ordonnances de Monsieur de Balthazard soy disant comni [issai]re en seul pour lesecuc[ti]on desd. taxes. Et led. sieur mareschal avec led. sieur du Bousquet intandant et ceux quy ont désire le repos de la ville nont pas trouve un meilleur remède pour arrester lesmotion du peuple que de fere publier a son de trompe une ordonnance dud. sieur mareschal que subz le bon plaisir du Roy les habitans taxés et leur faict main levée des biens saisis, ainsin que led. sieur mareschal vous faict entendre par la despeche quil vous m faict. Et nous croirions Monseigneur manquer aussy au respect que nous vous debvons sy nous ne vous faisions scavoir le debvoir que nous avons rendeu en ceste occasion pour appaiser lesmotion du peuple et faire cesser le désordre quy sestoit commancé, quy a pareu en cinq ou six maisons de ceux qu'on croyoit intheresses aux traitas qu'on executoit, ayant exposé la plus part des officiers de la compagnie aux lieux les plus dangereux pour arrester tel désordre et empêcher quil nallnst plus advant, ainsin que lesd. sieurs rnareschal et intendant du Bousquet pourront tosmoigner par les procédures quils en ont faictes et que vous pourres voir par le procès verbail que nous envoyons a nos deputtés quy tous assureront comme nous faisons par ces lignes que nous seront lousiours, Monseigneur, vos très humbles et très obeissans serviteurs

Les gens tenons la cour des comptes aides et finances de Montpellier et pour eux
A Montp[elli]er ce 4e juillet 1645


Monsieur, Vous apprendrez par lies relations que Mrs de Bosquet et de Balthazar Vous envoyent, aussy bien, que par le verbal du sr président juge mage de cette ville, la sédition qui y est arrivée depuis Je dernier juin. Elle n'a duré que trois jours mais pendant ce peu de temps il sy est commisdes incendies do maisons et de meubles, des meurtres, et d'autres crimes fort qualiffiez. Je n'ay pas esté durant ce temps sans peine et sans péril, puisque j'ay esté obligé a souffrir plus[ieu]res saîves de mousquetades, en allant à ceux qui s'assembloyent à la place de l'hostel de ville pour empeschcr leur attrouppement, à la fin le nombre m'emporta et deux mil hommes en armes n'eussent pu estre battuz par quarante que j'avois sans grand miracle. Je no me voullus neantmoings jamais retirer qu'après qu'ilz le furent, c'est à dire après qu'ils eurent forcé les maisons des nommez Dupuy et Massiac, qu'ilz bruslerent avec les meubles, vaissele d'argent, et argent monnoyé sans en voulloir rien prendre. Maintenant j'ay faict armer toutes les compagnies de justice et de finances de la ville et les bons marchands qui n'avoient point pris les armes, me vindrent demander pardon pour les autres et me promirent de s'aller armer aussy ce qu'ilz ont faict et la ville depuis deux jours est en tranquilité par les ordonnances que j'ay données pour empescher l'exécution des taxes du joyeux avenemfent] qui ont esté les causes de la sédition. A la vérité, Monsieur, lesd. taxes sont immodérées, et comme elles comprennent toutes les maistres des mestiers aussy les femmes de tous les artisans ont elle commencé le desordre que leurs marys ont achevé. Il ny a point eu de bourgeois ny de bon. marchand meslé dans laff[ai]re, mais les partisans sont en telle horreur en cette ville que personne ne se niettoit en grand peine d'empescher losmotion. ToutB lad. ville loue Dieu maintenant de quoy je me suis trouvé icy, et sans mentir c'eust esté une chose pitoyable si je ne my fusse rencontré et la moitié de la ville eust égorgé l'aultre. J'attends les commandementz de la Reyne sur ce sujeet et le Conseil jugera mieux que personne l'importance de cette aff[ai]re dont j'ay cru, Monsieur, (me j'estois ohligé de Vous donner avis et de Vous supplier treshumblement de me croire, Monsieur, V[ost]re treshumble et obéissant serviteur

Schomberg
A Montp[elli]er ce 40 juillet 1645


Monseigneur, le devoir clé ma charge de lieu tenant général en la sénéschausee de Montpelier moblige a vous informer duri désordre qui est arrive dans nostre ville. La taxe quon a fait sur les artisans a cause de Iheureux avènement a la couronne a donné Heu a une émotion populaire qui a commencé par les femmes et suivy avec beaucoup de chaleur par leurs marys. Nous navons point espargné dans ceste occasion nos soins ny lauthorité de nostre charge nous y avons employé tout leur estendue pour appaiser ce tumulte, pour servir le roy et pour contenir ses suiets dans lobeyssance quils luy doivent, nous navons pas mesmes appréhendé de suivre monseigneur le mares-chai de Schomborg dans les plus grands dangers ou il a couru fortune de sa personne et de sa vie ayant essayé les coups de mousquets de ceste populace emeue en trois ou quatre endroits de la ville ou elle sestoit cantonnée et veu mourir a ses pieds un de ses gardes et plusieurs autres de blessés. Si vous voules, Monseigneur, prendre la peine de jetter les yeux sur le verbal que jenvoyé a vostre grandeur vous apprendres au long le détail de ce desordre. Ça esté un torrent quil a fallu laisser passer necessairement y ayant outre-les femmes plus de trois ou quatre mil hommes soubs les armes contre une poignée de gardes de Monseigneur le mareschal de Schomberg de soldats de la citadelle et dautres personnes que nous avions ramasses. Je supplie très humblement vostre grandeur de. croire que jay fait dans ceste rencontre tout ce qun bon et fidel magistrat et suiet est obligé et que jauray tous-iours beaucoup de zèle pour le bien et pour les advantages des affaires de Sa Maieste et une passion très forte, Monseigneur, a vous rendre mes très humbles services et obéissances avec le respect et soubmissioii que je vous dois en qualité de, Monseigneur, vostre trcshumble et très obéissant serviteur
Crousset
de Montpelier le 4 juillet 1645


Monseigneur, j'envoie a M. de la Vrillicre la relation de ce que jay pu observer durant l'embarras que nous a donné la sédition de Montpellier, vous en sçaurez davantage par d'autres depesches que par les miennes. Vous en examinerez le circonstances et cognoistrez je m'assure que sans la présence de M. le mar[esch]al de Schonberg qui s'est exposé a touttes heures, elle n au-roit pas este sitost appaisée a fait pour ramener les esprits tout ce quil a pu et que nul autre que luy ne pouvoit faire, et je vous puis assurer, Monseigneur, que l'ordonnance quil fit publier pour descharger les habitans de Montpellier de touttes taxes et pour faire vuider de la ville les traittans et leurs commis a esté le remède le plus prompt et le plus efficace pour brider les séditieux- La force suffisante manquant pour arrester un peuple irrité, ça esté. Monseigneur, une pure nécessite du venir a de tel, expédients pour l'amuser et pour faire cesser sa furie,
Vous me permettrez sil vous plaist, Monseigneur, de vous remettre a la voix publique pour vous faire sç avoir les autheurs, les prétextes qullz ont pris, et quils medîtoient il y a longtemps, que leur but a esté d'opprimer la liberté publique, leurs ennemys, l'autorité royale, et de no paroistre pour faire les holà que quand ils seroient assouvis.
Je ne sçay sils ont pénétré assez tost, jusques ou leur ragé les a portez, en une ville de très grand exemple pour la province et de beaucoup plus grand encor pour le Royaume, essayant de rendre odieuses les fonctions des principaux ministres 'du Roy dans ce pays, d'attenter a leurs personnes, s'opposant auxvolontezde leurs Mafjes]tez par rébellion ouverte, sans aucune plainte précédente, ostant le seûrete des personnes et biens non seulement de ceux qui traittent d'affaires, mais de ceux mesmes qui leur parlent et qui les retirent, retardant les impositions ordinaires, et voulant faire perdre tout-té espérance de lever désormais ny quartier d'hyver, ny aucun autre secours d'argent en cette province pour les besoings pressants du Royaume, sil ny est proroptement et vigoureusement pourveu.
Je croy vous escrire tout, Monseigneur, et peut estre ne vous en escris-ié pas assez. Ce seroit pourtant une sotte dissimulation do vous cacher la vérité en chose si importante, une malicieuse prévarication et une extrême infidélité au service que je doibs a leurs Ma[jes]tez, puisque je tiens que le plus dangereux de tous les remèdes aux maux d'Estat est lignorançe. Lie juge mage a digncm[en]t scrvy le Roy eu cette occasion. Cest Monseigne v[ost]re treshumble et tresobeissant serviteur

Baltazar
De Montp[elli]er ce 5 juillet 1645



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Monseigneur. Monsieur de Lionne m'a donné advis de la bonte que vous avez eue de luy dire qu'il me de voit conseiller de ne pousser pas l'affaire de monsieur de La Salle jusqucs au bout comme je le pourrois faire. C'est un nouveau tcsmoinage de la bienveillance dont vous m'honores duquel je ne scaurois assez dignement vous remercier. Mais je recueille de la qu'il fault que vous n'ayez esté informé de ce qui s'est passé en cotte rencontre que par ce que les amis de monsieur de La Sillo ont essaie de vous en persuader a mon desavantage en quoy je ne puis que je ne m'estime extrêmement malheureux, car si les lettres que j'ay de temps en temps pris la liberté de vous escrire sur ce suiet vous avoient esté randues vous auries reconneu que j'en ay rien faict en cette affaire que ce dont le devoir de ma charge et le service du Roy ne m'ont pas permis de me dispenser et qu'au reste j'ay prévenu le conseil qu'il vous a pieu que monsieur de Lionne me donnast de vostre part, de sorte que je me sens obligé de vous randrc conte derechef, et cola le plus succintement yu'il me sera possible, de la conduitte dont j'ay uzé en eeste occasion. Quelques inconvcniens que durant trois ou quatre mois j'aye représentés a Messieurs des finances afin de les dissuader d'envoler en cette province une compagnie de fuziliers pour y faire paier la taille néanmoins ils ont persisté dans la resolution qu'ils en avoient prise et m'ont réduit malgré moy a la nécessité do m'en servir. Apres qu'elle eust faict paier ce qui estoit deu par les communautés de Vaux et d'Etuton le receveur de l'élection de Vienne me requit instamment de l'envoir dans la communauté de Jons qui est proche de celle d'Etuton, et laquelle devoit presque entièrement la taille de 1643 et 1644. Monsieur de La Salle en Datant adverti s'opposa ace logement et fit pour cet effect sonner le tocsin, prendre les armes aus habitans, barricader le vilage, poser des corps de garde et des sentinelles, et contraignit cette compagnie de camper toute la nuit dans un champ sans scavoir ou se retirer. En mesmo temps que jeus advis de ce désordre, je me représentaien moy mesme de quelle conséquence il pouvait estre dans une province qui estoit des l'année passée dans une révolte presque générale et qui n'avoit quasi faict depuis ce temps la aucune diligence, non seulement de paier la taille mais mesme de l'imposer, et qui considérait ces fuziliers comme des ennemis publics desquels si elle se pouvoit défaire elle jouiroit d'une entière liberté. C'est ce qui m'obligea de me transporter sur les lieux en la plus grande diligence qui me fut possible afin d'arrester par quelque prompt remède le cours du mal que re mauvais exemple pouvoit produire. Il est vray, Monseigneur, que quelque temps avant que j'y arrivasse monsieur de La Salle ayant enfin considéré l'importance de son action s'estoit retiré et que j'y trouvay les choses paisibles, mais je creus qu'encore que son repentir le ren-dist moins coupable qu'il n'eust esté s'il eust persévéré dans son dessin toutefois le service duTtoy et Testât de cette province ne me permettoient pas de dissimuler ce qui s'estoit passé en cette occasion. Mais il me semble qu'il suffisait d'en informer et de décréter contre Monsieur de La Salle et deux ou trois de ses domestiques. Si ce n'est que pour contenir par la terreur de quelque exemple innocent et les habitans de .tons et ceux de toute cette province, je m'avisay de faire descendre les cloches dont on g'estoit servi pour sonner le tocsin. Et bien que j'eusse desia appris que monsieur de La Salie et ses amis publioient dans Lion et avoient escrit a Paris par un courrier exprès plusieurs choses calomnieuses.contre moy, je me contentay d'envoier ma procédure a monsieur Le Charron par le courrier ordinaire et je ne laissay pas, Monseigneur, de vous remonstrer par la mesme voie en faveur de monsieur de La Salle et a Messieurs des finances tout ce que je croiois capable de l'excuser et vous tesmoignay des lors non seulement que je ne continueras point l'instruction de cette affaire jusques a nouvel ordre, mais que j'ostimois qu'il n'estoit pas nécessaire de la pousser plus avant. Eepui quoy que j'aye esté informé par mes amis de toutes les choses qu'on a tasche de faire ou do persuader contre moy a la cour jû n'.ty pas îaissé de rendre >\ iiioiisicuv do La Salle tous les offices qui pouvoient dépendre <le moy. En effect quoy que l'arrcst que ses amis avoint obtenu et le soin qu'ils avoient eu de lo publier peust grandement preiudicier a l'opinion qu'il importe pour le service du Roy que l'on ait do moy en cette province néanmoins tant s'en fault que j'aye pensé a nie prévaloir do l'arrest quo monsieur d'Hemeri m'enyoia par un courrier exprès, par Icffuei il m'estoit enioient de faire et parfaire ie procès tant a monsieur de La Salle qu'a ses complices qu'au contraire jo vous escrivis. Monseigneur, et a messieurs d'Hemeri et le Charron que j'estiraois qu'il suffisoit que cest arrest eust esté donné et qu'il n'estoit pas nécessaire de l'exécuter, et qu'en eft'ect jo tiendrais les choses en surcean-ce jusques a ce qu'il vous eust pieu m'ordonner de nouveau ce que j'aurois a faire. Voila Monseigneur de quelle façon je me suis conduit jusques a présent en cette rencontre. C'est a vous a juger si ces messieurs pouvoint eux mes-mcs raisonnablement désirer de moy une plus grande modération. Mais com-mo il ne seroit pas juste que le dessein que j'ay eu do les servir m'apportast aucun prciudece et que s'il arrivoit quelque nouveau désordre en cette province on le voudrait peut estre imputer a ce que jo n'aurois point exécuté cet arrest, j'ay grand interest. Monseigneur, que la résolution que j'ay prise de ne le pas faire soit autorisée par quelque ordre ou du Roy ou de vous. C'est pourquoy je vous supplie très humblement de me faire envoler l'un ou l'autre et de croire que je suis tousiours avec le respet que je dois, Monseigneur, vostru très humble très obéissant et très fidelle serviteur

Lozieres
A Grenoble ce 9 de juillet 1645


Monsieur, la misère et la nécessité des peuples do cette province ont presque causé une révolte en cette ville, laquelle iay empesché par lo plus grande bonheur du monde, qui est que vandredî do mes amis sortant de souper do ches moy rançonnèrent les earefours des rues remplis de placars pour émouvoir le peuple contre quelques habitans qui ostoient loges aus lieus dénotes dans lesdits placars, ce qui mobligea denvoior quérir Me do la Ber-chere, Mr de Lotiere, celuy qui commande la compagnie de Mr le duc do Lesdîftuiers qui est dans la ville et le maior, et donvoier cependant descnirer les affiches, et faire amener les partisans de leurs logis au mien afin quil ne leur fustfaict aucun déplaisir, ce qui estant faict, et ces messieurs assembles ils furent davisdenvoîcr lesdits partisans dans larsenal afin qu'en cas de desordre ie puisse avec les gardes de Mr Lesdiguiers et mes gens aler aus iieus ou il y oroit desia quelque assamblee de peuple, après quoy le jour estant venu ie fis assambler Messieurs du parlement et leur fus donner advis de ce quil sctoit passé sur quoy ils firent deus arests dont Mr le procureur général ma assuré quil vous onvoioit les copies, et moy ie donnay ordre aus capitaines des quartiers de tenir leurs gens prêts en cas de besoin, et depuis toutes les nuits ie fais faire des patrouilles pour empescher que Ion afiche encore quelque chose par les carefours. La révolte des provinces voisines nous faict aprehender quoy que du depuis Dieu merci il na paru aucune marque de sédition. Il seroit a souhoiter que Ion voulust avoir esgart au conseil a ta pauvreté et a la misère du peuple de cette province laquelle Monsieur ie vous proteste est extrême. Depuis ce petit desordre iay offert a Mr lintandant les ordres nécessaires pour faire marcher les gens de guerre aus lieus qui nont pas paie afin quil ne puisse sexcuser que cest moy qui retarde le paiement des deniers du roy, sachant très bien quil a acoustumé de chercher des excuses ot do citer les personnes quoy quil ny aient songé ainsi (pie m'en a assuré RIr le premier président.Je crois que ledit sieur intandant aura eu peur eii ce rancontre et quil diferera daler faire paier les communautés. Pour moy Monsieur ie vous supplie que ce petit désordre ne menpesche pas dater prendre des eaua qui nie sont nécessaires...

Sully
A Grenoble ce 16 juillet 1645


Monseigneur, la nuici, du vendredy au samedy dernier il se trouva des placards, affixés par les carrefours de cette ville, tendants à esmouvoir et porter le peuple ù quelque sédition dont Monsieur 3e eue de Sully, ayant eu advis, il quitta son repos, pour celuy du public et le service de Sa Majesté; ot m'en ayant fait advertir, je me rendis .lussïtost, auprez de sa personne pour me joindre tous ses sentimens. Le lendemain il vint au Parlement ou ayant fait entendre Testât des choses, il fut ordonné, qu'information seroit fait le, a rencontre clés autheurs et complices desdits placards, de sorte, que par le soiflg et la prudence de niondit sr de Sully, les choses qui se préparaient à «ne grande sédition, se trouvent à présent en si bon ordre, qu 'il n'y a point (a mon advis) de mauvaises su il tes à craindre pour ce sujet. . .

Le Gouxde la Berdiêre
A Grenoble, 16 juillet 1615


Monseigneur, nous commençons do craindre en cestc Province la suit des esmotlons qui sont arrivées a Montpellier, quelques sediteux ayant affiché il y a deus nuicts des placarts pour émouvoir le peuple contre ceus qui sont employés au recouvrement de quelques droicts extraordinaires que l'on îcve en ceste Province particulièrement sur les esleus. La soing et la vigilance de M. le duc de Sully ont arresté lecoursctl'effcct de ces mauvais desseins, car ayant esté advertî a minuit de ces affiches, il a passé le rest de la nuict sans se coucher, apportant toutto la diligence possible, pour en découvrir les auteurs et a pourvoir aus moyens les plus propres pour empcscher le mal qui en pouvoït arriver, dans eesie ville et dans le reste do la Province. En suite de quoy il est venu le lendemain matin au Parlement, ou les Chambres estans assemblées, la Cour a faict sur mes remonstrances les deus anest s que je vous envoyé, l'un pour remédier de ce qui est survenu en ceste ville, et l'autre pour ce qui pourrait survenir ailleurs.
Je travaille, Monseigneur, à les faire exécuter avec toutte la diligence que m'est possible, et espère que nous emposcherons les suites de ces perni-cjeus commencements, d'autant plus qu'il y a grande apparence par les conjectures qun vous apprendrés par la dépêche de M. de Losiers, que cecy est «ne pièce des esleus contre lesquels seulement ces commis venaient faire des recherches. M. le duc de Sully m'a dit qu'il vous envoyeroit quelques uns des placarts que Ton a affiché, j'ay remis ceus que j'avois entre les mains des Con-rs du Parlement que je fàict commetrc pour informer de ce crime par tout genre de preuve, et faire Je procès aus coupables...

P. Dufaure
A Grenoble, 36 juillet 1645


Monseigneur, nous attendons lus ordres de la Cour, et cependant nous lâchons a contenir ce peuple dans le repos, a quoi nous navons pas peu de peine. Le nom de partisan îuy est si odieux, qu il s'émeut a chaque moment s'il voit paroistre quelqun qui appartient a ce nom. Hier et dimanche les fem[m]es comançoint a satrouper pour courir sus le se do la Cîoste qui a esté premier consul de ceste ville et que Ion dit avoir le traité des coequatcurs, et ïl fut très sagement conseillé de se retirer dans citadele. Les esprits ne sont pas plus en repos dans le reste de la province, et si ce que Ion nous dit tout a Iheure est véritable, ceux de Beziers ont tué un traitant dont nous no scavons pas le nom. J'ay dressé ce matin un petit mémoire ou advis sur lestât présent des affaires, lequel Monseigneur je Vous suplie de reguarder. et en cas que Vous ne le jugiez pas convenable a la dignité de 1 administration des affaires et du ministère présent, il est pourtant le plus assuré pour le repos de cete province et peut estre pour le salut de !'estât. Jen envoyé une copie a Monsieur de la Vrilliero, pour Iuy donner quelque ouverture sur les moyens que Ion peut prendre pour appaiser ce desordre.
Je prie Dieu Monseigneur qu'il Vous conserve en santé et prospérité et demeure avec respet, Monseigneur, Vostre treshumble tresobcissaut très-fidel et tresobligé serviteur

Bosquet
A Montpelier ce 18 juillet 1645


Coppie do la lettre escrite a M., de La Vrilliere de Monipelier le premier aoust 1645

Monsieur, les affaires de cette ville et de la province sont toujours au interne estât que je vous ay marqué par mes lotires précédentes. Jo crois que les habitans qui gardent les portes s'en lasseront a la fin comme Ion avoit pre-veu et sen retireront peu a peu comme les principaux Jont déjà fait ou demanderont congé a M. le Warai. Mais iiz naîtront pas grand paine a se rcmetre dans leur première fureur si on leur demande aucune chose, ou si on leur présente obiectz odieux. Le premier consul me dit hier que des hommes inconus des villes et lieux voisins lui estoit venus dire dimanche dernier sil avoit besoin de gens armés quils viendroient en foule du voisinage, et quil navoit osé saisir aucun de ces hommes. Ce qui montre la disposition générale de la province, laquelle est presque partout ailleurs en mesme estât.
Lu procès verbal de M. l'Evesque de Mande que M. le Mar»' vous envoyé, vous informera plus particulièrement, Monsieur, du menu de la sedition arrivé en son diocèse. Mais vous vous souviendres sil vous plait, Monsieur, de Iheumeur et forme dagir dud[ict] Sr Evesque et vous romarquères quil nest faite aucune mention de la signification des taxes pour Iheureux advenetiient a la. couronne quoique c'ait este la cause prochaine de la sédition ainsi que le receveur la Roche me le dit en ceste ville en ayant receu ladvis du mesme jour que la sédition avoit commencé comme jaî eu Jhonneur de vous escrire cy devant. M. le Maral a donné une ordonnance en exécution de larrest quil a receu pour la liberté du commerce et traite des bledz laquelle M. Baitasar et moy avons visée. Mais 30 crains que ie peuple ne profite pas longtemps do ceste grâce dautant que lesperance de la fertilité la trompée et fa ceuilleté na pys esté heureuse en plusieurs endroits de la province. Nous avons visé pareillement une autre ordonnance de M. le Maral par laquelle par ordre du Roy il surccoit jusques aux prochains Estats la levée du quartier d'hiver et des taxes du ban, arriereban, iidvenement y la couronne et autres, mayant i! dit. que vostre lettre lui faisoit savoir que cestoit la volonté du Roy, laquelle pourtant je nay point veue, mais voyant que cette ordonnance estoit util pour retenir lu peuple, je nay point fait difficulté de la viser. Lon en envoyé des coppies imprimées dans tous les lieux de îa province.
Le peuple va murmurer es [rangement a 1 arrivée cies prisonniers espai-gnols dont on charge la province. Lexecution de cet ordre ayant este commise ;i M. Baltas;ir seul, je mon remets a ce qui! vous en cscrira.
Les esprits remuans do ceste ville ont suscité une division, entre les chanoines de lesglise cathédrale et la Cour des Comtes, ceux la ont éloigne Je banc de lad[icte] Cmir qui est dans la nef et en ont mis au devant un autre quils destinent pour leur séance. Laffairc avoit este portée avec grande chaleur, jusques a ce que les officiers de ladfirte] Cour qui croyant estre en droit comme je no doulc point qtiïlz ne soint de remetre leur Banc, en lancienno place de leur autliorité pour csviter le desordre en ce temps d« trouble, ont convenu avec îcs chanoines que le banc mis nouvelement. serait couvert des itix cloués en telle sorte que personne ne peut si assoir et celui de ladficte] Cour scroit remis en son premier lieu, niais dans loxecution 'le ceste convention deux aix qui estoïnt sur un pareil banc du coste, oposite au devant de celui des trésoriers de France ayant este mis sur celui qui estoit devant celui de lad[icte] Cour, les chanoines se plaignirent dimcnche dernier a M. le Mareschal qui estoit a la teste do lad[icte] Cour dans l'esglise pour assister au To de uni pour les victoires du Boy, mais ce feut avec si grandi; chaleur que les contestations passèrent jusque grand bruit et crieric et presque jusques au scandale, les deux aix furent ostês par ordre de M, Je Mareschal et druv autres de mesme couleur, car ils estoint peintz de noir et lires de la chapelle ardente du feu Roy furent remis en ieur place et clouéri sur ce Jjanc nouveau ou personne ne sassit. Si les chanoines ne relâchent point de leur ardeur, il est a craindre que affaire n.iille plus avant, et que lad[icte] Cour de comtes mise de sa jnrisdiction naturele pour restablir son autorité. Lesd[iets] officiers mont dit quils vouloint vous en eserire affin de prévenir le desordre qui pour-roi t arriver a la prochaine fus te do lassomtion, et certe, Monsieur, il est important que vous nexposïes pas au mespris d'un chacun une compagnie souveraine qui doit estre. conservée en ses prérogatives et ses avantages affin de se maintenir en quelque autorite sur les esprits îles peuples de ceste ville qui la reconoit tousiours comme un corps composé des pricipaux habityns. Les trésoriers de France dun costé, le presidial de îautre et maintenant les chanoines selevent contre eux et des esprits remuants entretiennent a cachetés ces divisions qui ne peuvent quaffoiblir le respet du peuple envers les officiers et diminuer lautorité quils pourroint avoir sils est oint maintenus en leurs honneurs. Ce peu dautorité qui leur reste nous a este bien necessere, Monsieur, quoi que lont vous escrive, dans cete sédition dcrniert!, car des lors que M. le Maral leur a permis dsigir ils lont fait avec vigueur et adresse, et sans leur entremise principalement des présidents de 8' George, de Montlaur et du con[seiil]er Roques qui nabandonnèrent jamais M. ie Mareschaï dans a violence de la sédition du dimenche et qui ayans concerté avec mondfict] sic-ur le Maral et avec moy jetterent deux bons habitans (gens hardis et aguerris nommés sergents Carrié et Renard officiers des sisains) dans la troupe des séditieux et arrestercnt par leur moyen leur rage a la maison de Boudnn, la ville estoit exposée durant la nuit au pillage et a la tuerie. Je vous supplie, Monsieur, de men croire tomme a une personne qui le veu de bien près et qui sans avoir esprit de partialité ou dinterest a acoustumé de dire la vérité, et en ceste occasion je ns puis sans trahir ma conscience ne pas rendre un favorable témoignage aux officiers de lad[icte] Cour. Cette conoissanee quils savent que jai de ce que cest passé comme layant vcu et traite une grande partie a porté les officiers de lad[icte] Cour de se plaindre a M. le Maral et a moy de ce que Ion avoit remercie des personnes qui sesioint cachées en ceste occasion, entre autres le juge, mago qui se retira dez le commencement de cette sédition dans sa maîscn ou il se faisoit garder par un grand nombre de gens armés, craignant que comme son pcre a réputation destrc un grand traitant et assotié aux taes de ladvenement a la couronne, l'on ne s'en prit a lui et ne parut do tout le jour dans la ville non plus quaucun des officiers de son siège comme aussi dautres personnes qui se sauvèrent a la fuite crians par la ville que tout estoit peniu et sortirent de la ville i't que neantmoins les officiers de lad[icte] Cour dont une partie estoint clans la mcsléé arrcstans Je peuple, non sulemcnt nont pas este remerciés, mais encore ont este noircis a la Cour par leurs ennemis. Cest la plaint rue lad[icte] Cour noua a fait faire par leurs députés de laquelle jestîme que M. le Maral vous aura donné advis.

Coppie de la lettre escrite a M. Le Tellier.

Monsieur, j'aireceu aujourdhui lordrc du Roy pour le passage de certaines troupes dans cette province du 22 de ce mois. Je ne manquerai point a faire tenir les estapes fournies quoique en lestât présent auquel on ,1 réduit cette province les visages des soldats ny soint pas bien agréables, le peuple estimant quils iiaprochent ce pays que pour le ehastimcnt de cette ville.
Monsieur do la Prunaudaye porta hier g Monsieur le Mareschal de- Scaon-lierg les ordres du Roy pour la réception des prisonniers guerre espaignols: ce sera un nouveau subiet de murmure au peuple qui est desia dans dos grandes avances pour la nourriture et subsistance de semblables prisonniers. La prudance de M. le Marcechal y aportera îordre necessere et lexecution des ordres du Boy ayant este commise a M. Baltasar en seul, je m'en remetrai au comtû quiî vous en rendra, vous suppliant, Monsieur, de mlionorer de vos commandements dans la rencontre etc.

[Bosquet]



Monseigneur, depuis celle que juy eu Ihonncur de vous escrirc do Milhau l'ay esté a Ste Afrique frontière de Languedoc pour minformer plus particulièrement de tout ce qui se passoit en ces quartiers la, et ay trouvé que si ie n'y feusse venu que les esprits coramençoicnt desia a saigrir contre les traitans ou co[mm]is fors ceux des tailles, ce qu'ayant vcu iay termine toutes les protecsions de ces traitaas ou co[mm]is et les ay acconi[ni]odé avec ceux qui leur dévoient. Jcstime a présent que toutes ces peuples se contiendront en leur devoir. La recherche des deniers surimposés contre les esîeus et receveurs y pensé causer quelque esmeute, car ils sont fort puissants et apparentés dans les principales villes de cette intendance... Lesdits eslues et receveurs sont au désespoir do se voir prives de leurs gages et exercice de leurs charges, et qu'on leur demande des taxes pour cette recherche quoi quils prétendent n avoir rien imposer, ny reçue qu'on vertu des esdits, declaraftij-ons et arrests du Conseil. . .

De la Margrie

A Rodes ce 1 aoust 1645



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Coppie de la lettre eserite a il. de la Vrilliere du Norbonne le 11 septembre 1645.

Monsieur, je crois que M. le mareshal do Schonberg Vous aura donné advis par le dernier courrier du compte que lui ont rendu les députés de la ville de Meiide de lestât présent de leur ville. Je leur avois promis, Monsieur, de Vous en escrire par lu mcsrae courrier ce que pourtant ie ne peus faire ayant esté pressé duno nouvelle, affligeante do la mort de mon frero qui mobîigea en ce moment du despart du courrier de mapliquer a autre chose. Je Vous dirai donc. Monsieur, maintenant que lesd. députés ont assure M. le mar-lesch]al et inoy que leur ville est en grand repos, qu'il y a eu a la vérité du trouble esmeu par dos femmes et menu peuple qui a esté bientost appaisé sans que personne y ait esté tué. Bien est vrai qu'un nommé Mas commis a la levée de lequiva'lent et qui sestoit charge de le sédition de quelques taxes fust outrage par ces femmes avec aucunes desquelles il avoit quelque débat et courent fortune de sa vie. Ils mont assuré que M. leur evesquo estoit parti de la ville a l'inseeu des habitans qui avoînt député vers lui au lieu de Chanac pour le prier de retourner dans la ville, lesquels il naît roi t point vouleu voir ny despuis nest point parti de Chanac. Hz ont encore adjousté jua l'arrivée du régiment de Normandie qui avoit sa route par Menje ilz allèrent audevant et traitèrent avec les officiers en argent a condition quilz campe-roieat et que les officiers et bagage entreraient dans la ville ce qui fust exécuté de bonne foy sans quil y eut eu aucun désordre. Les députés mont pré sente une rcqueste pour faire informer de la vérité de ce qui sestoit passé en leur ville mais jai l'elhise de la respondre, nestimant pas quil fust a propos de les ad mètre ula preuve do leurs faicts justifficutifs principalement n'y ayant point daccusation formée contre eux et quil valoit mieux les laisser entre lesperance et la crainte du pardon ou du chastiment de leur faute si point y en a. Je les ay exhortés a vivre dans le repos ci a rendre le respet quils doivent a M, leur evesque, et ilz ont suivi M. le mareschal a lîeziers.
Quelques bourgs et villages de ce diocèse ayant retranché de leur aucto-rité privée une partie des impositions comme jn Vous !iy escrît Monsieur par mes lettres précédentes, et ayant fait plainte contre le syndic d.e ce diocèse, JM. le mar[esch]al en a voulu conoistre et partant pour Deniers me les a renvoyés. Je les ay ouys en leurs plaintes, ve.u et examiné les comptes et impositions quils Je'batent et espère que dans ccste sopmaine je pourrai terminer leurs différents, et ces tes il importe extremenent pour le repos de ce diocèse qui est a la frontière de la province, que ce mouvement soit appaisé, de crainte que les autres villages du mesme diocèse et des voisins nusurpenl la mesmn auctorité do retrancher de leur propre mouvement les deniers qu'il leur plairra de l'imposition, et si Ion veut les exiger, ilz noposerit la force comme ilz y sont disposés. Geste mauvaise disposition que je vol générale dain toute la province me fait aprehender, Monsieur, la prochaine assemblée des Estats de laquelle je crains plustot un retranchement des sommes ordinaires de la taille que je nattends un octroy des sommes extraordinaires. C'est lair présent de la province quil est très difficîlle ds changer si par une auctorité extraordinaire et une adresse et conduite non «omune les affaires ne sont portés ausd[it]s Estats. . .

[Bosquet]


Monseigneur, jay envoyé a Monsieur de Mauroy intendant des finances le procès verbal que iay dressé sur la verîfica[ti]on des restes des tailles et subsistence des années 1642, 1643 et 1644 conformément a larrest du Conseil, et ny trouvé que les huit csleotions do Gascongne et Rouergm; dévoient 1529732 I. dont elles peuvent payer ou Roy 526754 1. et le surplus si vous (agréés sera remis au peuple ainsy qui fust fait en 1642 suivant ladvis de Monsieur de Bosquet. Je nay employé les trois eslections du Quercy en restes estimant que ce qu'elles en doivent sera levé et quil ne les fault accoustumer d'en faire. Ces grands restes proviennent des taxes extraordinaires mises sur les communautés avec les frais excessifs quelles ont payé pour le recouvrement dycellcs ce qui a dautant reculé la levée des tailles et subsistances... Cette année la g[e]n[e]railité a Lien changé de face aussy a elle este deschargéé de plusieurs taxes et je tiens la main pour einpescher que les co[mm]is des traitans ne fassent de si grands frais quil y a eu par ïe passé, et que ceux des tailles et subsistances ne se fassent payer plus quil ne, leur appartient pour leurs frais, c'est une grande peine a la vérité, mais il le fault faire pour le soulagement du peuple et l'advancement de la levée des deniers du Roy, et ie n'employé le moins que ie puis de subdelegues. 11 y a longtemps que le Conscrance refusait de payer la taille et co[mme] iay veu que cela tiroit conséquence pour le hault Ccmminge, iay si bien pratiqué le menu peuple que ie îay divisé davec la noblesse et principaux habitans, et par ce moyen facilité d'entrée d'une brigade de cavaliers dans ledit pays de Conserans inaccessible a cause quil est dans les mcnts Pyrénées, laq[ue]le avec assistance du peuple ennemy de la noblesse (parce qu'elle luy fait payer la taille que la noblesse dcvroit porter] a logé [chez] les redevables et constraint yceux de payer 10000 l. sur 35000 l. quils doivent de reste. Je Vous escris cecy Monseigneur parce que Ion n'avoit iusques a pfresejnt peu obliger ledit pays de Conserans de payer toute leur taille et ce rencontre sera favorable pour ladvenïr...

De la Margrie
A Montauban ce 13 septembre 1645


Coppie de la lettre escrite a M. de la Vriiliere.

Je part dans deux jours pour les Estats, et je croi vous devoir donner advis au paravant, que lestât de la Province nest pas meilleur que lannée dernière, les esprits y sont autant obstinés que jamais, ce ncst pas que je désespère entièrement que Ion ne puisse avancer quelque cîiose pour le service du Roy, mais certainement, Monsieur, il faut montrer la verge et faire quelque chastiment les armes a la main, je vois bien que cest la ruine de la province, mais j'apreiiende un plusgrand mal si on ny a porte a bon heure quelque remède. Il nest point de ville ou il ny ait quelque esprit brouillon qui remue a cachetés et il y en a ou Ion parle fort hautement. Les habitans de Carcassonne sont venus a tel point dinsolence quils ont exposé en public des tableaux de leur cvesque revcstn de ses habitz episcopaux avec un bourreau qui lui tranche la teste. Et ce que je vois de pire, cest, que ceste action a este commise a suite du syndicat qui sest fait dans led. diocèse pour empêcher la levée des deniers du Roy soua des prétextes frivoles, auquel javoïs donné un asses bon ordre par une ordonnance, que jay envoyée a M. Tubeuf il y longtemps et dont je lui eu demande lauthorisation par arrest du Conseil, mais la noblesse du pays sest mesléc dans ce syndicat et rend maintenantis guerisonde ce mal plusdificcile. Monsieur lo Maréchal de Schonberg mavoit dit quil y avoit donné quelque ordre et que les intéressés dcvoïnt se rendre auprès de lui en ccste ville, a quoi pourtant ilz ont manqué et le peuple de Carcassonne qui est assos mutin, s'est porté a l'insolence que je vous ay dite. Peut estre quaux Estats prochains on pourra rhabiller tous ces désordres, niais je doute t[uil y ait asses clu'force et dautnorite dans la province. Estant aux Estats nous pourrons mieux juger de la disposition des esprits. Je souhaite quelle soit meilleur, et que mon jugement se soit mesconté. En tout cas si les choses ne saccordent pas comme nous espérons, cet advis vous aura servi pour prévenir les maux et provoir les remèdes. Et si levene-ment est heureux, il naura pas estre contre la prudence de vous avoir fait aprehender avec quelque raison les maux qui peuvent arriver et qui narri-veront pas avec layde de Dieu...

[Bosquet]
[ A Montpellier, 20 novembre 1645]


Monsieur, le sieur Challanges, intéressé dans la Sentie des gabelles dé Languedoc, m'en pressé de luy permettre l'establissement de nombre de controlleurs dans plusieurs villes de ce gouvernement, qui sont à cinq lieues do distance de la frontière des païs ou la gabelle est establie, co qu'il dit n'estre à autre effet que d'empescher le faux saulnage. Mais c'est une chose sy préiu-diciable au service du Roy, tant pour la levée des tailles et autres impositions que pour le repos et la tranquillité de ceste province, quelque couleur et prétexte qu'il ayt peu donner à cest establissement, que j'ay creu que je ne le debvois pas souffrir, d'autant que par moyen il donne à ces contrôleurs toutes les fonctions qu'ils ont dans les lieux où la gabeîle est establie, ce qui est l'establir en effet... Quand cela seroit, je vous représente rois, Monsieur, que les peuples de ce gouvernement son tellement csmeus an seul nom de gabelle, quoy que cela ne les regardes pas, ainsi? que ceste affaire, faict qu 'ils semblent estre hors d'eux-mesmes, lorsqu'ils en entendent parler. Et il est arrivé qu'ayant esté faict autrefois ung pareil establissement à Auvil-lar, cela esmeut une grande sédition, en laquelle il y eut plusieurs meurtres, et deffunt Monsieur le duc d'Espernon, mon père, eut ordre du Roy de faire retirer les officiers, qu'on eut beaucoup de peyno de garantir do la fureur du peuple. Il en arriva une autre au Mont-de-Mars an pour ce mes me su-biet, d'où Monsieur do Verthamon, qui s'y cstoit transporté pour en faire l'establissemcnt, fut contraint de se retirer. A quoy j'adioustcray que les sieurs Dalies et Boucault, qui sont commis à la levée des deniers du Roy, s'y opposent, et m'ont déclaré qu'ils ne les pourroient plus lever, s'y cest establissement avoit lieu... Ces raisons me portent à vous supplier de considérer l'importance de ceste affaire et de prendre garde au désavantage que le service du Roy reccpvroit, s'il arrivoit quelque sédition en coste province pour ce subîet. La suitte indubitable serait la cessation de la levée des deniers royaux et les mourir es de plusieurs personnes innocentes. Vous sca-vez ce qui est arrivé en Rouergue et à Dax pour moindre subiet que celuy-cy, et le peuple est encore fort esmeu à Dax, et leur disposition n est guère meilleure qu'elle estoit l'année passée, estant aussy unis avecq leurs voy-sins qu'ils l'estaient, ce que j'ay appris par la bouche du sieur Lamiussans, qui m'est venu trouver exprès à Agen pour nr'en advertir. Je ne double point que vostre affection au bien du service du Roy ne vous porto à rompre le cours au mal que cest establissement causer oit à ceste province, qui vous en sera d'autant plus obligée, que ce seroît sa ruyne entière, qui est la seul cause qui m'oblige de vous en parler...

d'Espernon
Mirande, 21 novembre 1645


Copie de la lettre escrite a M. de la Vrilliere le 15 janvier 1646

Monsieur... Il y a en quelque espèce de sédition a Beziers sur ce que les nouveaux Consuls ont voulu restablir la police de la ville, lun dicoux qui vouloit lempescher a ce que Ion dit, sous prétexte de ce qu'au nombre des bourgeois que Ion avoit nommé suivant 1 ordonnance pour en avoir la direction il y en avoit un ou deux de huguenot ayant eu bruit dans l'hostel de ville avec un frère du sr Ricardelle lieutenant de Narbonne, le seneschal en a informé et décrété prise de corps contre led[it] Consul, sur lexecu[ti]on duquel décret les factions, qui avoint esté" appaisées 3 la dernière élection, sont esveilléés et Ion en est venu aux armes de part et dautreet trois a quatre hommes ont demeuré mort sur la place. Le sr de St Martin de Narbonne sestant trouvé par rencontre a Bezicrs y a este griefvem[enjt blesse. Les parties ont quitté les armes d'elles mesmes et ont promis de no rien attenter au cappi-tainc des gardes de Monsieur îe mareschal qui y a esté de sa part. Linstanœ cstoit desja. préoccupée au parlement lequel cognoistra de ceste suitte. . .

[Bosquet]


Monseigneur, je mu suis donné l'honneur de vous cserire de la rébellion arrivée a St Qenios do Rouergue ou par quatre fois la compagnie de chevaux légers de M. de Saillans qui est du régiment de la Reyne a esté refusée pour y loger en garnison suivant l'ordre du Roy et co[mm]eccste ville estoit en estai destre forcée suivant mes ordres a recevoir ladite compagnie elle l'a reçeu après que quelques cavaliers dycelle ont esté blessés par les habitans de lad. ville q;ui avoient pris les armes. J'ay fais arester un des coupables et faire instruire !e procès aux au[tr]es par dcflault et a cause de la fuite des consuls modernes jaî ordonné que ceux de l'année passée exerceroient leurs charges co quils font a présent- Depuis peu ledit de Saillans a eu ordre daller en garnison Risques a ce quil en aye reçue un nouveau a Genouillac en Languedoc, mais cû[mm]e iay veu que lad. ville de St Génies nestoit entièrement soubmist a 1 obéissance'du Boy, ainsy que ledit s? de Saillans et le coni[m]irisaire qui y est de ma part mont mandé, jay creu que vous auries agréable que i'y fisse demeurer ladite compagnie encore po[ur] quelques leurs pendant lesquels Ion achcvra toute la procédure contre lesd. rebelles. Le Rouergue attend que deviendra ly punition dun tel crime, vous en voyes Monseigneur la consequense, et si ce refus nest chastié les autres villes en voudront faire autant. Attendant lhonneor dos vos comfmjandemens ie me diray sans condition, Monseigneur, vostrc trcs humble très obéissant et trcs oblige servi leur

De la Margrie
A Montauban ce 27 juin 1646


Monseigneur, le soing de contenir les peuples dans l'obéissance du souverain ayant tousiours esté le principal employ des Parlemens, nous avons creu de ne pouvoir rendre un meilleur service a sa Majesté que de prévenir les désordres que nous faisaient appréhender les plaintes de divers endroits de la province sur le subjet des nouveaux establisseracnts qu'on y a voulu faire despuis quelques jours. C'est se mouvement que nous avons'eii A faire les arrêts dont nous vous envoyons les extraits, affin qu'il vous plaise d'en informer Sa Mafjes]té et de lui faire eognoistre le dessaing que nous avons eu de la servir, employant l'authorité qu'elle nous a commise a faire cesser des commencements dont les suitics ne pouvoiont cslre que très dangereuses. A paync avoit on eii la nouvelle de la taille augmentée, et d'une imposition extraordinaire pour l'cstape, qu'on a vcu paroistre des commiss[ai]res cour l'estab lisse ment de la douanno de Lion, dans Us montagners de Dauphiné, sur des marchandises qui ne vont point en ladite ville, et vuo augmentation de douïo deniers pour livre sur le prix de la vente du sel qui revient a plus de vingt sols par minot quoy que d'ailleurs extrêmement cher, tous ses subcides a la fois avoient tellement allarmé les peuples que se croyants accablés on n'entendoit plus'que dos discours de désespoir et des menasses capables de faire aprehander ce que nous vismes arriver il y a quelque temps lors qu'on voulus! nous mettre icy lo cinq pour cent. Nous scavons bien Monseigneur que la nécessité des affaires du Roy force sa bonté aussy bien que celle de la Royne a consentir avec regret a des surcharges dont la paix nous dcs-livrera. Mais nous sommes aussy obligés de représenter par vostre entremise a leurs Ma[jes]tes que la misère est si grande dans l'estendue de n[ost]re ressort qtic tout est a redoubler d'un peuple qui ne crainct plus d'hasarder une vie qu'il na pas dequoy se conserver. Cest pour cetts que nous avons creii quil viilloit mieux lu y donner le loisir de porter ses plaintes a leurs Majestés en arrêtant le subjet pour quelque temps que de voir arriver dans les autre villes de la province ce qu'on nous avoit dcsjs raporté do celle d'Embrun ou le commiss[ai]ro de la douanne de Lion a couru fortune de la vie, et des effets des discours dont les habitans de celle cy avoient desja menasse le commis du grenier à sel. Nous ne doubtons point Monseigneur que touttes ces choses estant représentées a leurs Majestés, et appuyées de la prudence de vos conseils, nous nobtcnions en faveur de cesle province un deschargement entier de co dont nous navons peu luy accorder qu'une sursdiance. Cest do quoy nous vous supplions et de nous croire, Monseigneur, vos très humbles et très obéissants serviteurs

Les gens tenant la cour de Parlement de Dauphiné



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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.10.12 20:43. Заголовок: Надо же, я в 2011 го..


Надо же, я в 2011 году защитила диссертацию в том числе по этим письмам... Знала бы, что они здесь, не пришлось бы выцарапывать Поршнева из Библиотеки Академии наук)) Но всё равно спасибо))
Кстати, к тексту письма парламента Гренобля прилагалось фото оригинала, рукописного но при этом ровного и легко читающегося - почему бы вам его не приложить?

Ой, ужас, сколько ошибок, надо было перечитать((

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ссылка на сообщение  Отправлено: 14.10.12 21:59. Заголовок: Наталья пишет: Кста..


Наталья пишет:

 цитата:
Кстати, к тексту письма парламента Гренобля прилагалось фото оригинала, рукописного но при этом ровного и легко читающегося - почему бы вам его не приложить?



Книга, к сожалению, сканировалась из библиотеки. Поэтому, что смогли и успели, то отсканировали. Хотелось бы и фото иметь, конечно.

Наталья пишет:

 цитата:
Ой, ужас, сколько ошибок, надо было перечитать((



Ошибок? Если Вы про письма, то там есть ошибки, да, но их не так уж много. Они возникали при переносе текста со скана на компьютер. А исправлять всё не было сил.

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